Un roman hors du temps, mon coup de cœur de 2018 !

Bruno Pellegrino, jeune auteur talentueux né en 1988, nous prend délicatement par la main pour  nous emmener dans un récit librement inspiré de la vie du poète Gustave Roud (1897-1976) et de sa sœur Madeleine.

L’auteur nous transporte dans des temps et des lieux éloignés en tous points de la réalité actuelle et donc de sa propre réalité de jeune trentenaire, né à une époque où l’on ne laisse pas vraiment le temps au temps…

À travers cet éloge d’un autre temps qui s’étire en longueur au fil de journées et de saisons qui semblent ne jamais vouloir se terminer, le lecteur s’attache au fil des pages aux personnages que sont Gustave et Madeleine.

Deux vieux célibataires partageant leurs solitudes… La thématique n’a pourtant rien de très glamour.

Mais Bruno Pellegrino relate avec beaucoup de délicatesse et de respect le quotidien de ces deux – là. Il y a le souci du détail, le souci de restituer de manière juste et honnête l’époque et les lieux.

On se surprend à s’emballer pour la description d’une plante ou d’une armoire à bibelots, tant l’écriture est belle, précise et l’on a l’impression soudain d’être près de Madeleine et de Gustave, tout près.

Je souhaite à Bruno Pellegrino beaucoup de succès en tant qu’écrivain et un beau parcours à ce roman.

« Là-bas, août est un mois d’automne » fait partie des romans nominés pour le Prix des Lecteurs de la Ville de Lausanne. Le verdict au printemps 2019. Excellente nouvelle, c’est ce roman qui a été primé le 10 avril, j’en suis ravie!

Il a d’ores et déjà reçu le premier Prix des libraires Payot dans la catégorie francophone.

Dans un autre registre, Bruno Pellegrino est avec Aude Seigne et Daniel Vuataz, l’auteur de l’originale  série « Stand By » dont j’ai déjà parlé dans l’article sur Aude Seigne.

Francine

Bibliographie :

« Là-bas, août est un mois d’automne », éditions ZOE, 2018.

« Electrocuter une éléphante », Paulette éditrice, 2017

« Atlas nègre », éditions Tind 2015. Réédité aux éditions ZOE en 2018 sous le titre : « Comme Atlas »