Il faisait un brin frisquet dimanche 2 septembre, pour notre premier atelier de la rentrée. Il faut dire que l’été nous avait servi une météo plus ou moins caniculaire. C’était donc un peu un après-midi « choc thermique » !

Mais cette fraîcheur n’a heureusement pas figé l’imagination de nos quatre participantes, bien au contraire.

Quand même, organiser un atelier d’écriture dans un cimetière… Nous avons un peu hésité, à vrai dire, ce genre de lieu n’étant pas « anodin » …

Comme il ne s’agissait pas « d’un cimetière quelconque », mais de celui qui est tout de même désigné comme étant « le plus beau cimetière de Suisse », on s’est vite dit qu’il n’y avait finalement pas matière à tergiverser.

De plus, son architecte, le brillant Alphonse Laverrière (1872-1954) l’avait clairement voulu et conçu non pas comme « un simple cimetière », mais comme un lieu qui devait être également propice à la promenade, à la rêverie et au recueillement, bien sûr.

(L’architecte est également à l’origine de la Tour de Bel-Air, du Parc Valency, du Pont Chauderon, du Tribunal Fédéral et j’en passe).

À mon avis, il s’agit avant tout d’un suberbe parc qui vaut vraiment le détour.

L’histoire du cimetière laïc du Bois-de-Vaux à Lausanne est passionnante. Monsieur Laverrière participa activement à toutes les étapes de sa construction, de 1922 à sa mort en 1954. (Sa tombe se trouve là, du reste).

Visite de quelques lieux choisis. La superficie du cimetière étant de dix-huit hectares, on s’est surtout baladé parmi les plus anciennes tombes, celles parfois un peu moussues, dont les écritures sont parfois difficiles à déchiffrer… Et puis bien sûr, le « quartier des VIP », où Coco Chanel côtoie entre autres, le lexicologue Robert, Pierre de Coubertin, etc…

Le minéral (allées, escaliers, murs, bassins, tombes est intimement lié au végétal (arbres, arbustes, fleurs). Symboliquement, la mort (minéral) et la vie (végétal) sont les deux faces d’une même pièce. Ce cimetière est entièrement pensé et conçu de manière à nous rappeler cette évidence.

Inspirés par cet endroit qui ne peut laisser indifférent, les textes des participantes ont transmis parfois avec délicatesse et poésie et d’autres fois humour (noir !), l’ambiance des lieux et du moment.

Afin de terminer sur une note joyeuse, une citation : l’épitaphe trouvée sur une urne funéraire. « Paix à mes cendres : ne pas éternuer » !